M comme...

Allez, je vous ponds une variante de ma tricherie pour regagner un peu de temps :
En 8 mots :

M comme machines : À coudre, à tricoter, à surjeter... Sortie de l'informatique, il n'y a que dans cet univers des arts du fil que les machines auront réussi à faire tomber mes défenses... Si j'avais la place, je multiplierais les machines à coudre. Certaines Singer mécaniques avec la pédale sont vraiment d'un raffinement ! En fait, c'est un peu comme les pianos, lorsque je chine chez Emmaüs, je les lorgne et pense à une collection... Bon, seulement en pensée parce que c'est quand même assez encombrant comme manie !
Le problème des machines à tricoter, c'est que je ne sais toujours pas utiliser la mienne, c'est assez honteux, surtout quand on sait comment elle est parvenue jusqu'à moi ; Une certaine Claudie, que nombre de blogueuses connaissent a mis à ma disposition sa gentillesse et son altruisme, avec son mari tout aussi agréable. Grâce à elle, j'ai une machine, certes, mais j'ai aussi découvert de quelle générosité sont capables des âmes telles que la sienne, sans même me connaître, sans même attendre une reconnaissance éperdue mais au contraire soucieuse de ne pas me déranger parce que j'étais en fin de grossesse. Depuis je sais que sa bonté est reconnue partout où elle passe et ça me fait plaisir, Claudie, tu reviens me voir quand tu veux ! ;-)

M comme marquoir : Ce que je n'ai jamais réussi à faire en broderie mais que j'admire régulièrement chez d'autres... Synonyme d'une éducation entièrement tournée vers l'intendance de son futur foyer, vers l'épanouissement du mariage et la satisfaction de l'époux mais peut être aussi issue pour une complicité entre femmes, une possibilité de transmission d'un univers féminin, de forces silencieuses mais solidaires. J'ai beau refuser toute cette éducation dédiée à un pouvoir manichéen et patriarcal, j'aime l'immersion dans cette culture et les moyens de la véhiculer. Et puis cela me renvoie à chaque fois à un monde littéraire qui m'a nourrie pendant tant d'années.

M comme marquise : Comment ça rien à voir ? Sans toutes ces têtes anoblies, les arts de la dentelle n'auraient pu se développer, j'en suis sûre ! Il en a fallu des heures et de l'argent pour créer toutes ces belles pièces qui se cachent dans des musées maintenant ! Quand j'étais enfant, cettte appelation de marquise me faisait rêver, plus que toute autre. Pourtant je me souviens d'un soir où j'en ai pleuré, j'étais avec d'autres enfants, chacune s'arrogeait un titre et je ne comprenais pas pourquoi ce si beau titre de marquise n'avait pas autant de valeur que reine ou princesse voire impératrice... Bon ceci dit, elles me le diraient aujourd'hui, je leur répondrais qu'on peut être marquise et princesse, que les reines et princesses se faisaient plus souvent appeler Madame ou Mademoiselle ou Dauphine que princesse et reine m'enfin, la répartie n'aurait plus guère d'à propos plus de 25 ans plus tard ;-)

M comme manchon. Petite, je lisais que mes héroïnes portaient un manchon assorti à leur pelisse pour sortir, en plein hiver. J'en ai rêvé. Aujourd'hui je me dis que ce devait être un accessoire bien encombrant (ou alors il y avait quelques poches cachées à l'intérieur ? ) mais quand même, peut être qu'un jour l'une de mes filles va m'en réclamer un et là, j'ai beau faire ma fanfaronne blasée et adulte, j'exulterais, j'en suis sûre !

M comme Mademoiselle Chanel (comment ça je triche ? mais puisque je triche depuis le début ! ). Consensuel mais vrai : entre la personnalité de Mademoiselle Chanel et ses créations, comment l'éviter ? Dans la liste des inévitables, j'insère discrètement (est-ce possible ? ) Marilyn Monroe : Mon antithèse mais je suis séduite sans discuter. Et quand je dis mon antithèse, c'est dans tous les domaines, mise à part la même compétence pour souffrir (mais même ça, cela me concerne de moins en moins ), la sensibilité (c'est tout de même quelque chose que je partage avec une grande partie de l'humanité, faut bien l'avouer ! ), il y a difficilement plus étranger à mon univers que Marilyn Monroe et pourtant, je ressens une faiblesse certaine dès que je la regarde, l'écoute...

M comme masque : Oui, les masques, les masques du théâtre grec antique, les masques des bals costumés, les masques du carnaval de Venise que je ne peux m'empêcher de trouver kitsch tout en admirant le travail que cela a demandé, du simple loup noir aux parures extravagantes qui arborent un panache emplumé et multicolore... J'aurais pu, dans la même lignée, écrire M comme mystère... Je ne suis pas très mystérieuse comme personne alors forcément, ça me titille le mystère ;-)

M comme miroir. Alice, De l'autre côté du miroir et de ce qu'elle y trouva... Hum, on va se demander si je ne fais pas exprès de mettre des mots qui ne me reflètent pas (ah ah ah ! ) J'aime les miroirs, j'aime les boudoirs avec les coiffeuses, les miroirs dans lesquels l'héroïne se mire, les reflets, les miroirs qui participent au suspense en dévoilant un pan de pièce qu'on ne voyait pas en lui tournant le dos, c'est l'objet et la littérature qui me séduit. Mais d'usage point. Mais alors, je dirais même que plus les années passent, plus ma disponibilité est réduite et moins je prends le temps de me regarder dans un miroir. À peine le matin dans la salle de bain. Pas plus le soir. En journée n'y pensons pas ! Dans cette nouvelle maison, j'en ai trouvé à mon goût, des miroirs à accrocher au mur comme des miroirs fixés sur des meubles, j'aime beaucoup, je les contemple, mais je ne sais pas si je me suis déjà regardée 2 fois dedans...

M comme mat. Échec et mat : mon père était un joueur d'échec assidu, il n'est pas mort hein, juste qu'il ne joue plus du tout, je me dis que ce ne doit pas être un hasard qui fait que je vis avec un passionné d'échecs. J'ai appris à jouer avec mon père très jeune, comme mes fils, vers 5 ans. Bon au final, je n'ai jamais accroché alors j'ai vite contourné le sujet. Mes fils s'y intéressent toujours, eux. Mais chez moi, mat, ça se confond entre terme de jeu et  couleur. Gamine je ne comprenais pas ce "qu'est-ce qu'elle est mate, hein ?". On comprend assez vite qu'on est un peu plus typée que la norme, je vous rassure, tout le monde s'empresse d'insister jusqu'à ce que vous compreniez ce qui est sous entendu dessous. C'est marrant parce que mes enfants ne sont pas vraiment mat de peau. Sauf la petite dernière, elle a pris tout le stock que les autres ont laissé, vous la laissez au soleil et elle vire brugnon voire carré de chocolat lol . Dans ce malentendu sur les termes, vous n'imaginez pas ma perplexité la première fois que j'ai apporté une pellicule à développer chez le photographe et qu'il m'a demandé "mat ou brillant ?" Euhhhh... Encore aujourd'hui, je ne sais pas ce que je dois répondre... Vous allez me dire "mais qu'est-ce que "mat" vient faire dans notre affaire ?" Vous n'avez pas tort, juste que pour moi, ça fait partie de tout un impact visuel, une esthétique, un regard que l'on porte sur moi et après tout, on en revient toujours là dans les arts du fil, non ?  Le regard de l'autre, le nôtre... Au moins pour la décoration et les fringues ?

En me relisant, je me dis que cela ne signifiera rien à quiconque cet amoncellement de mots commentés. Oui, il s'agit bien de l'abcd'r, oui j'y vois un rapport avec les arts du fil, oui je n'y parle que moi ou presque... Non je ne suis pas capable de vous expliquer le rapport entre mes introspections diverses et les arts du fil... Enfin si, sans doute, mais là, à la va vite, ce serait ridicule et un peu trop intimiste pour le coup. Disons que l'univers féminin, la transmission de mère en fille, c'est quelque chose qui continue de m'encombrer la tête et très certainement je reporte sur les arts du fil beaucoup de noeuds à dénouer. Il y a en moi une accumulation de pelotes mal rangées et d'aiguilles piquées n'importe où, j'y travaille, j'y travaille... Tout doucement mais y a le temps... ;-)

Comments

[Denise]

Tu vois, moi je choisi le manchon parce que ma fille en porte un et qu'elle adore...oui il y a une poche cachée et même un cordonnet caché qui le fait se transformer en sac à main si, justement, les mains ont trop chaud.

[Anne (nansou)]

Et bien, la letttre M t'inspire ! Dans ta liste je choisis sans hésiter Marilyn, bien que le mot masque m'intrigue : j'aimerais savoir en fabriquer de fabuleux...